L'impératrice St Helena a été directement responsable de la propagation du christianisme dans l'Empire romain et a été la première personne à rapporter des reliques chrétiennes à Rome. Comment une grande partie de son corps s'est-elle retrouvée dans une église souvent négligée de Paris ?
Hélène est morte à Rome en 330, et vous pouvez toujours y voir sa tombe ainsi que son sarcophage au musée du Vatican. Alors que la majorité des restes de l'impératrice se trouve toujours à Rome, une partie de son corps se trouve dans l'église Saint-Leu-Saint-Gilles.
L'histoire raconte qu'en 840, un moine de Hautvillers, en France, est revenu d'un voyage à Rome avec un souvenir surprenant. Il avoua s'être introduit dans le tombeau de Sainte-Hélène et avoir volé une partie de son corps pendant son séjour. Au lieu d'ordonner son retour, le pape a autorisé la relique à rester en France, car l'objet lui-même n'avait pas protesté contre le vol en l'arrêtant miraculeusement (comme d'autres reliques l'auraient fait).
Les autres reliques de Sainte-Hélène sont restées dans le monastère jusqu'à ce que la Révolution française éclate. Le monastère a été détruit, mais le cellérier a pu cacher les reliques jusqu'à ce qu'elles puissent être transportées en toute sécurité à Paris pour être à nouveau vénérées par le public. Elles ont alors été confiées aux Chevaliers du Saint-Sépulcre et installées dans leur église, Saint-Leu-Saint-Gilles. De nos jours, la plupart des catholiques parisiens ont oublié les reliques, mais elles continuent d'être vénérées par la communauté orthodoxe russe, d'où la croix et les icônes orthodoxes qui entourent le reliquaire.
