Véronique de Binasco est née en 1445 à Binasco, dans la province de Milan,dans une famille très modeste de fermiers, sa mère était si pauvre qu'elle était incapable de lui donner ne serait-ce qu'un peu d'instruction. Pieuse et solitaire, elle tente d'entrer en 1463 au couvent franciscain de Sainte-Ursule à Milan, puis à celui des Augustines où elle est repoussée à chaque fois en raison de son analphabétisme.
Aussi, travaillant le jour, elle entreprend, seule, la nuit, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.
À 22 ans, " après de nombreuses demandes, elle a réussi à porter l'habit de saint Augustin" en tant que membre laïc de la communauté du monastère de Santa Marta, à Milan, où elle est restée pour le reste de sa vie en accomplissant le plus humble des devoirs. au monastère et sortir pour mendier la charité.
RELIQUAIRE EN CRISTAL DE ROCHE, RELIQUE DE PREMIERE CLASSE EX CARNE DE VERONIQUE DE MILAN
Elle était fidèle à la vie de l'époque et était donc soumise à une discipline monastique bien qu'elle fût de mauvaise santé. Elle avait un bon cœur, était très dévote et elle avait la grâce de prophétie. Après avoir vécu une apparition, elle se rendit à Rome où elle fut accueillie par le pape Alexandre VI. On dit aussi qu'elle avait la grâce de lire dans l'âme. Plusieurs fois ses déclarations furent accompagnées de larmes ; c'était quelque chose qui a été provoqué par la spiritualité de ces temps-là.
Sa vie contemplative ne l'empêche pas d'être mendiante à Milan et ses environs, non seulement pour recueillir des choses essentielles pour le couvent, mais aussi pour aider les pauvres et les malades. Sa charité faisait d'elle une grande religieuse quand elle s'humiliait pour aider les misérables qui s'accrochaient à son habit.
Son sac de collecte était suspendu à la propre illumination de charité du Christ, la même lumière qui éclairait toute la silhouette de Veronica. De ses propres fonts baptismaux, avec l'épine de la pénitence, il y avait aussi le lys de son innocence.
Elle décède en 1497 a l'age de 52 ans au Monastère, et aussitôt, sa sainteté aurait été révélée par plusieurs miracles.
Le 15 Décembre 1517, Léon X autorise son culte local, sur la sollicitation du roi François Ier par l'intermédiaire de l'Évêque Denis Briçonnet qui se trouve en Italie. En 1672, le pape Clément X étendit cette permission à tous les Augustins.
Elle est béatifiée, le 30 Mai 1624, par le Pape Urbain VIII.
Sa vénération est étendue à toute l'Église par Clément X en 1672, et on la trouve sous le nom de « Véronique de Binasque », au XIII de janvier, dans les martyrologes romains traduits en français par Chastelain, et dans ceux dès 1670.
Au temps des bouleversements de Napoléon, sa dépouille est transportée à l'église paroissiale de Binasco.
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