Les reliques de la vraie croix-RELICS

Les reliques de la vraie croix

Vraie Croix, relique chrétienne, réputée être le bois de la croix sur laquelle Jésus-Christ a été crucifié. La légende raconte que la Vraie Croix a été trouvée par Sainte Hélène, mère de Constantin le Grand, lors de son pèlerinage en Terre Sainte vers 326.

 

relique de la vraie croix

Relique de la vraie croix en vente sur Relics.es

 

En 326, la mère de Constantin, l’impératrice Hélène, se rend en pèlerinage à Jérusalem. Hélène est une fervente chrétienne, et on dit même que c’est elle qui a encouragé son fils à se convertir au christianisme.

Sur la colline du Golgotha, à l’endroit même de la crucifixion, Hélène fait abattre l’ancien temple de Vénus et ordonne la construction de la basilique du Saint-Sépulcre. Lors des travaux, on découvre sous les anciennes dalles du temple l’endroit du supplice de Jésus ainsi que trois croix en bois. L’impératrice se rend sur les lieux et identifie la Croix du Christ grâce à son titulus sur lequel est gravée l’inscription « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs ». Cet événement majeur est connu sous le nom d’Inventio Crucis ou « Invention de la Vraie Croix ».

 

relique vraie croix

Croix reliquaire romane relique de la Vraie Croix sur Relics.es

 

La Croix sera longtemps conservée dans la basilique du Saint-Sépulcre, à l’exception d’un petit morceau qu’Hélène envoie à son fils, et du titulus qu’elle emporte avec elle à Rome.

 

reliquaire de la vraie croix

Reliquaire de la Croix dite Palatine, contient les reliques de la vraie Croix et du saint clou faisant partie actuellement du trésor de Notre-Dame de Paris.

 

 

Le destin de la Vraie Croix à partir de sa découverte par Hélène a été tumultueux. Au cours des siècles, la Croix a été découpée en plusieurs parties et a fait l’objet de multiples prélèvements pour la confection de reliques. Le marché des objets saints s’étant considérablement développé au cours du Moyen-Age, des faux ont commencé à circuler dont certains sont visibles encore aujourd’hui en Europe et dans le monde.

 

La Vraie Croix, d’abord conservée au Saint-Sépulcre de Jérusalem, est dérobée par les Perses en 614. Elle est rendue aux chrétiens en 630, événement célébré sous le nom d’Exaltation de la Sainte-CroixMais en 635, craignant l’avancée des musulmans, l’empereur chrétien d’Orient décide de la transférer à Constantinople. Pour des raisons religieuses, il laisse cependant une partie de la Croix, sans doute la moitié de la traverse (le patibulum), au Saint-Sépulcre.

 

 

Reliquaire contenant une relique de la vraie croix sur Relics.es

 

En 638, Jérusalem tombe aux mains des musulmans. Dans un premier temps, le culte du fragment resté au Saint-Sépulcre subsiste, les occupants faisant preuve d’une certaine tolérance. Mais en 1009, face à la destruction des églises et à la multiplication des persécutions, les chrétiens de Jérusalem décident de le cacher.

En 1099, les combattants de la première croisade, avec à leur tête Godefroy de Bouillon, prennent Jérusalem et fondent les Etats latins d’Orient. Le 5 août, ils remettent au jour le fragment maintenu dans le secret et le réinstallent dans la basilique du Saint-Sépulcre. Les pèlerins affluent en grand nombre. Ce morceau de Croix devient le symbole du tout nouveau royaume de Jérusalem et les chevaliers l’emmènent au-devant de l’ennemi à chaque bataille.

En 1187, les croisés subissent une terrible défaite lors de la bataille de Hattîn, près du lac de Tibériade. Le roi de Jérusalem Guy de Lusignan est fait prisonnier et des centaines de chevaliers sont massacrés. Le sultan Saladin s’empare du fragment et conquiert Jérusalem quelques semaines plus tard. Le monde chrétien est sous le choc. La trace de cette partie de la Croix se perd à jamais.

 

Le sort des autres parties de la Vraie Croix.

 

Évoquons maintenant le sort des autres parties de la Croix, les plus considérables, conservées par les empereurs d’Orient à Constantinople.

En 1203, le pape lance la quatrième croisade dans le but de reprendre Jérusalem, mais l’expédition se change en guerre fratricide. Les croisés s’emparent de Constantinople, pourtant alliée, et fondent l’empire latin d’Orient qui subsistera durant quelques décennies. Les chefs de ce fragile territoire s’attribuent les saintes reliques conservées dans l’église Notre-Dame du Phare. Au bord de la faillite, ils décident de les mettre en vente.

L’acquisition de la Vraie Croix par Saint-Louis.

En 1238, le roi de France Saint-Louis se porte acquéreur de l’ensemble des Bois, qui seront transférés à Paris trois ans plus tard. Voir notre article sur l’acquisition de la Vraie Croix par Saint-Louis.

Pour abriter les précieuses reliques, Saint-Louis fait construire un bâtiment exceptionnel au cœur de Paris : la Sainte-Chapelle. La Vraie Croix y sera longtemps exposée dans la Grande Châsse, monumental coffre-fort et véritable chef d’œuvre d’orfèvrerie.

Cependant, dans la nuit du 9 au 10 mai 1575 (règne d’Henri III), la partie de la Vraie Croix qui était ordinairement présentée à la dévotion des fidèles pour la Semaine sainte est volée. Elle ne sera pas retrouvée. En 1576, Henri III la remplace par une copie qui s’inspire de l’œuvre disparue. On dira plus tard que c’est le roi lui-même et sa mère, Catherine de Médicis, à court d’argent, qui ont organisé le vol de cette relique, afin de l’engager en Italie.

 

L’histoire de la Croix de Jésus : sa disparition sous la Révolution.

Le destin de la Vraie Croix bascule quand la France entre dans la Révolution. Les biens du clergé sont saisis, et des voix s’élèvent pour réclamer la destruction des objets sacrés. En 1794, à l’apogée des troubles, les reliques sont dispersées et ce qui reste de la Vraie Croix disparaît. Elle ne sera jamais retrouvée. Seul un petit morceau de 24 cm ressortira quelques années plus tard (ce morceau est aujourd’hui rattaché au trésor de Notre-Dame de Paris).


La plus ancienne référence historique à la vénération de la Vraie Croix remonte au milieu du IVe siècle. Au 8e siècle, les récits se sont enrichis de détails légendaires décrivant l'histoire du bois de la croix avant qu'il ne soit utilisé pour la Crucifixion.

L'adoration de la Vraie Croix a donné lieu à la vente de ses fragments qui étaient recherchés comme reliques. Certains théologiens catholiques romains qui affirmaient que le sang du Christ donnait à la Vraie Croix une sorte d'indestructibilité matérielle, de sorte qu'elle pouvait être divisée indéfiniment sans être diminuée. Ces croyances ont entraîné la multiplication des reliques de la Vraie Croix partout où le christianisme s'est développé dans le monde médiéval, et des fragments ont été déposés dans la plupart des grandes villes et dans un grand nombre d'abbayes. Les reliquaires destinés à recevoir les fragments se sont également multipliés, et certains objets précieux de ce type subsistent.

Le désir de reconquérir ou d'obtenir la possession de la Vraie Croix a été invoqué pour justifier des expéditions militaires, comme celle de l'empereur byzantin Héraclius contre les Perses (622-628) et la prise de Constantinople par les croisés en 1204.


La fête de la découverte de la Croix était célébrée dans l'Église catholique romaine le 3 mai jusqu'à ce qu'elle soit supprimée du calendrier de l'Église en 1960 par le pape Jean XXIII.

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