Vampires et vampirisme-RELICS

Vampires et vampirisme

Au cours des 17e, 18e et 19e siècles en Europe, les vampires ont occupé une place importante dans les croyances et les superstitions populaires. Le folklore sur les vampires a varié d'une région à l'autre, mais il y avait quelques éléments communs.

Les vampires étaient généralement décrits comme des créatures mortes-vivantes qui se nourrissaient du sang des vivants pour survivre. Ils étaient souvent associés à la mort, à la maladie et à d'autres phénomènes surnaturels. La croyance en les vampires était profondément enracinée dans les cultures européennes, et les histoires de vampires étaient transmises de génération en génération.

 

miroirs vampire

miroir vampire

Exceptionnelle paire de miroirs du 19eme siècle représentant chacun un vampire
Sur Relics.es

 

 

Les récits de vampires étaient particulièrement répandus dans les régions de l'Europe centrale et de l'Est, telles que la Hongrie, la Serbie, la Roumanie et la Bulgarie. En Transylvanie, en Roumanie, par exemple, le personnage de Dracula, popularisé par le roman de Bram Stoker, est devenu emblématique de l'image du vampire.

La peur des vampires était si répandue que des mesures spéciales étaient prises pour prévenir leurs activités présumées. On croyait que les vampires pouvaient sortir de leurs tombes la nuit pour se nourrir du sang des vivants. Pour les empêcher de faire cela, certaines coutumes ont été observées, comme placer des pieux dans les cercueils, brûler les corps des défunts ou pratiquer des exorcismes.

 

collier anti morsure

 Collier anti morsures du 18eme siecle sur relics.es

 

Les cas de Vampirisime

Peter Plogojowitz

 

Au 18e siècle, une vague d'hystérie liée aux vampires a balayé l'Europe. En 1732, par exemple, le cas de Peter Plogojowitz, un paysan serbe supposé être un vampire, a attiré l'attention internationale. Les récits de son retour d'entre les morts et de sa soif de sang ont été documentés et discutés par des savants et des écrivains de l'époque.

L'histoire de Peter Plogojowitz est l'un des cas les plus célèbres et documentés de vampirisme au 18e siècle. Bien que l'histoire de Peter Plogojowitz soit entourée de mythes et de légendes, elle a suscité beaucoup d'attention et a contribué à renforcer les croyances populaires envers les vampires.

L'histoire de Peter Plogojowitz se déroule en Serbie au début des années 1700. Selon les récits, Peter Plogojowitz était un paysan serbe vivant dans le village de Kisilova. Après sa mort, des rumeurs ont commencé à circuler selon lesquelles il était revenu d'entre les morts pour se nourrir du sang des vivants.

Les villageois ont affirmé avoir vu Peter Plogojowitz après sa mort, et plusieurs personnes ont prétendu avoir été attaquées par lui dans leur sommeil. Les victimes ont rapporté que Peter les étranglait et les mordait, leur causant de graves blessures.

Ces récits ont semé la terreur parmi la population locale, et les villageois ont demandé de l'aide aux autorités. Les autorités ont décidé d'enquêter sur l'affaire pour calmer les craintes et prévenir d'autres attaques présumées de vampires.

Un groupe de soldats, dirigé par un officier autrichien nommé Johann Flückinger, a été envoyé sur place pour exhumer le corps de Peter Plogojowitz et mener une enquête. Lors de l'exhumation, ils ont découvert que son corps était en état de décomposition avancée, mais qu'il y avait des signes qui étaient interprétés comme des preuves de vampirisme. Par exemple, on disait que son corps était frais et que du sang frais coulait de sa bouche.

Les soldats ont décidé de prendre des mesures pour empêcher Peter Plogojowitz de revenir à la vie en tant que vampire. Ils ont enfoncé un pieu dans son cœur pour le clouer dans sa tombe, et selon certaines versions, ils ont également brûlé son corps.

L'histoire de Peter Plogojowitz a été rapportée dans plusieurs documents de l'époque, y compris dans des rapports officiels autrichiens. Ces récits ont attiré l'attention internationale et ont contribué à renforcer les croyances envers les vampires.

 

Arnold Paole

 

L'histoire d'Arnold Paole est l'un des cas les plus célèbres de vampirisme en Europe. Il s'agit d'un récit du 18e siècle en Serbie, qui a contribué à renforcer les croyances populaires envers les vampires. Arnold Paole était un soldat serbe qui aurait été attaqué par un vampire alors qu'il était en service en Grèce. Après cette expérience, Paole a commencé à montrer des signes étranges et des comportements inhabituels. Il se plaignait de se sentir épuisé et affaibli, et prétendait être hanté par l'esprit du vampire qui l'avait attaqué. Après son retour en Serbie, Paole aurait continué à manifester des comportements vampiriques. Il aurait commencé à attaquer les villageois dans leur sommeil, drainant leur sang et causant leur mort. La terreur s'est répandue dans la région, et les gens ont commencé à croire que Paole était devenu un vampire lui-même. Les villageois ont décidé de prendre des mesures pour mettre fin aux attaques présumées de Paole. Son corps a été exhumé, et selon les récits, il présentait des signes qui étaient interprétés comme des preuves de vampirisme. On disait que son corps était bien conservé et qu'il y avait du sang frais dans sa bouche. Pour empêcher Paole de revenir à la vie en tant que vampire, un pieu a été enfoncé dans son cœur. On dit aussi qu'ils ont brûlé son corps pour s'assurer qu'il ne puisse plus causer de mal. L'histoire d'Arnold Paole a été rapportée dans des écrits de l'époque, notamment dans des lettres de l'empereur autrichien Marie-Thérèse. Ce cas a contribué à alimenter les croyances envers les vampires et a renforcé la peur généralisée associée à ces créatures.

 

Mercy Brown

 

L'histoire de Mercy Brown est l'un des cas les plus célèbres de vampirisme aux États-Unis. Cela s'est passé au 19e siècle, dans l'État du Rhode Island. Mercy Lena Brown était une jeune femme qui est décédée en janvier 1892, à l'âge de 19 ans, des suites de la tuberculose, une maladie alors mal comprise. Peu de temps après sa mort, sa mère et sa sœur aînée, ainsi que d'autres membres de la famille, sont également tombés malades et sont morts. Ces événements tragiques ont alimenté les croyances populaires selon lesquelles Mercy Brown était un vampire qui drainait la vie de sa famille depuis sa tombe. Les villageois, terrifiés par cette idée, ont demandé des mesures drastiques pour mettre fin à la supposée malédiction. En mars 1892, le corps de Mercy Brown a été exhumé afin de procéder à des tests et de confirmer les soupçons de vampirisme. Les personnes présentes lors de l'exhumation ont été frappées par l'état de conservation du corps. On raconte qu'elle semblait en réalité avoir grandi des cheveux, ses ongles et sa peau avaient poussé, et du sang frais était présent dans son cœur. Ces observations ont été interprétées comme des signes de vampirisme. Dans l'espoir de briser la prétendue malédiction, le cœur de Mercy a été retiré et brûlé, puis les cendres ont été mélangées à de l'eau pour être données aux membres de sa famille encore vivants, censés être guéris de la tuberculose. L'histoire de Mercy Brown a attiré l'attention des médias à l'époque et a contribué à renforcer les croyances envers les vampires. Elle est devenue un exemple emblématique de la panique collective et des superstitions entourant le vampirisme à cette époque. Il est important de noter que cette histoire était ancrée dans des croyances populaires et des superstitions, plutôt que dans des faits scientifiques. Les observations rapportées lors de l'exhumation du corps peuvent être expliquées par des phénomènes naturels tels que la décomposition ou des changements post-mortem.

Cependant, au 19e siècle, l'idée du vampire a commencé à évoluer et à être considérée plus comme un thème de la littérature gothique et romantique. Le roman de Bram Stoker, "Dracula" (1897), a joué un rôle majeur dans la transformation de l'image du vampire, le présentant comme un personnage séduisant et puissant.

Il est important de noter que les croyances en les vampires étaient souvent liées à des phénomènes naturels mal compris à l'époque. Par exemple, la décomposition des corps pouvait donner l'apparence que les morts se nourrissaient des vivants en provoquant des saignements dans les cercueils.

 

Les représentations des vampires 

 

vampire

 

Les premiers écrits sur le vampire datent de l'an 1047, écrits en vieux russe. Les mots anciens parlent prudemment de l'upir, qui se traduit par "la chose à la fête ou au sacrifice".

Cette « chose » était un esprit dangereux qui pouvait apparaître de façon imprévisible lors de rituels pour les morts. Sa présence était si redoutée qu'il ne fallait pas l'appeler par son nom.

En parler était si improbable, les mentions en sont si peu nombreuses et hésitantes, que nous ne connaissons pas son vrai nom, ce qu'il est, ni d'où vient la croyance en lui.

Les premières représentations des vampires varient selon les cultures et les époques, mais il y a quelques caractéristiques communes qui sont apparues dans différentes traditions.

Dans les mythes et légendes anciens, les vampires étaient souvent décrits comme des êtres morts-vivants qui se nourrissaient du sang des vivants pour maintenir leur existence. Le vampirisme était souvent associé à la mort, à la maladie et à d'autres phénomènes surnaturels.

Dans la mythologie grecque, il existait des créatures similaires aux vampires, comme les lamies et les empuses. Les lamies étaient des monstres femelles qui se nourrissaient du sang des nourrissons, tandis que les empuses prenaient l'apparence de femmes séduisantes pour attirer les hommes et se nourrir de leur sang.

En Europe de l'Est, notamment en Transylvanie et dans les Balkans, les croyances envers les vampires étaient très répandues. Les vampires étaient souvent décrits comme des cadavres en décomposition qui sortaient de leur tombe la nuit pour se nourrir du sang des vivants. Ils étaient associés à la propagation de maladies et à la mort des récoltes.

Les représentations des premiers vampires étaient souvent effrayantes et terrifiantes. Ils étaient décrits comme des créatures pâles, avec des crocs pointus et des yeux rouges ou perçants. Certains récits mentionnaient que les vampires avaient des pouvoirs surnaturels, comme la transformation en chauve-souris ou en loup, l'hypnose et la capacité de se déplacer rapidement.

Les premières croyances envers les vampires étaient profondément enracinées dans les cultures populaires et les superstitions locales. Les villageois mettaient en place diverses mesures pour se protéger contre les vampires, comme placer des pieux dans les cercueils, brûler les corps des défunts ou pratiquer des exorcismes.

 

vampire

 

Au fil du temps, les représentations des vampires ont évolué et se sont diversifiées. Au 19e siècle, avec l'émergence de la littérature gothique, les vampires ont été présentés comme des personnages séduisants et mystérieux, tels que le Dracula de Bram Stoker. Depuis lors, les vampires ont continué à être réimaginés dans la littérature, le cinéma et la culture populaire, prenant parfois des traits plus romantiques ou humoristiques.

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