Saint Tarcisius / San Tarsicio-RELICS

Saint Tarcisius / San Tarsicio

Valérien (253-260) était un empereur dur et assoiffé de sang. Il était convaincu que les chrétiens étaient les ennemis de l'Empire et devaient être détruits.


Les chrétiens étaient obligés de se cacher dans les catacombes ou les cimetières romains pour pouvoir pratiquer leur culte. La scène était souvent tragique : alors qu'ils étaient en train de prier, des soldats arrivaient, les saisissaient à l'improviste et, sans autre forme de procès, les décapitaient ou leur infligeaient d'autres martyres. Ils ont tous confessé leur foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Le petit Tarcisius avait assisté à l'exécution du pape lui-même alors qu'il célébrait l'eucharistie dans l'une de ces catacombes. L'image macabre est restée fortement gravée dans son âme d'enfant et il est déterminé à suivre le destin de ses aînés lorsque son heure viendra, ce qui, "espérons-le" dit-il, "sera maintenant".

 

relique de saint tarcisius

Relique de Saint Tarcisius sur Relics.es



Un jour de 217 après JC ils célébraient l'Eucharistie dans les catacombes de Saint Calixte. Le pape Sixte rappelle aux autres prisonniers qu'ils n'ont pas de prêtre et qu'ils ne peuvent donc pas fortifier leur esprit pour la lutte à venir s'ils ne reçoivent pas le Corps du Seigneur. Mais qui sera cette âme généreuse qui offrira de leur apporter le Corps du Seigneur ? De nombreuses mains sont tendues, des vieillards vénérables aux jeunes hommes costauds, en passant par les petites mains d'enfants angéliques. Tous sont prêts à mourir pour Jésus-Christ et pour leurs frères.

L'un de ces tendres enfants est Tarcisius. Devant tant d'innocence et de tendresse, le vieux Sixte s'exclame avec émotion : "Toi aussi, mon fils ? "Et pourquoi pas, Père ? Personne ne se doutera de mon jeune âge".

 

Autel de l’église St Laurent Hors les Murs, Rome

Autel de l’église St Laurent Hors les Murs, Rome



Face à une foi aussi intrépide, le vieil homme n'a pas hésité. D'une main tremblante, il prit les saintes espèces et les plaça dans un reliquaire avec une grande dévotion, les remettant au petit Tarcisius, âgé d'à peine onze ans, avec cette recommandation : " Prends-en bien soin, mon fils ". Ne vous inquiétez pas, mon Père, ils passeront sur mon cadavre avant que quiconque n'ose les toucher".
Tarcisius partit, il protège sous son manteau les Saintes Espèces. Sur sa route, il rencontra des camarades d’école qui, au début sans penser à mal, lui demandèrent de se joindre à eux pour jouer. Il refusa. Intrigués d’abord, puis furieux de son refus, ses camarades voulurent s’emparer de ce qu’il portait, semblait-il, avec tant de soin sous sa toge, sur son cœur. Tarcisius refusant d’ouvrir les bras, quelqu’un – un passant ? – prononça le mot fatidique : ce doit être un chrétien ! Ses camarades alors se déchaînèrent et se mirent à lui jeter des pierres… Un centurion chrétien nommé Quadratus passant par là réussit à fait fuir la populace et emporte le cadavre qu'on ensevelit par la suite dans la catacombe de Saint-Calixte.

Nouveau saint Etienne (c’est ainsi que le pape Damase le désigne), Tarcisius est mort lapidé pour protéger les saintes espèces qu’il portait toujours sur son cœur et leur éviter toute profanation. C’est la raison pour laquelle saint Tarcisius est devenu le saint patron des enfants de chœur. Il est fêté le 26 août.

 La légende a consolidé des données qui ne sont pas assurées: Tarcisius serait plutôt un jeune adulte, un diacre portant les saintes espèces chez un malade. Cette idée serait plus conforme aux prescriptions liturgiques selon lesquelles ce sont les prêtres ou les diacres qui apportent l'Eucharistie à ceux qui ne peuvent pas assister à la messe. La comparaison avec saint Étienne suggère d'ailleurs que Tarcisius était diacre. Au fil du temps, les récits romancés ont ajouté des détails de fiction et la croyance s'est affirmée au XIXe siècle qu'il s'agissait d'un jeune acolyte d'une dizaine d'années mourant en martyr sur la Voie Appienne.

Tarcisius fut enterré dans la basilique orientale de Saint-Calixte, probablement aux côtés du pape Zéphyrin. En 767 ses reliques furent transférées par le pape Paul Ier dans la basilique San Silvestro in Capite à Rome et elles se trouvent depuis 1596 sous le maître-autel. Son sarcophage sert d'autel dans l'église de l'institut Saint-Tarcisius sur la voie Appienne à Rome où résident les jeunes salésiens de Don Bosco. On y trouve aussi exposé un reliquaire du XIXe siècle où le corps supplicié est sculpté au-dessus d'un bas-relief représentant sa lapidation.

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