L'Occultisme au 19e siècle : Entre Mystère et Révolution-RELICS

L'Occultisme au 19e siècle : Entre Mystère et Révolution

L'occultisme, terme désignant l'étude des phénomènes et connaissances ésotériques, a connu un véritable essor au 19e siècle. Cette période charnière de l'histoire a été marquée par un mélange d'exploration scientifique, de fascination pour le mystique et d'aspirations révolutionnaires. Cet article se propose d'explorer les différents courants de l'occultisme qui ont émergé au 19e siècle, leurs préoccupations majeures, les figures emblématiques de l'époque et leur influence sur la société.

 

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Lampe de cérémonie occulte sur Relics.es

 

Contexte historique et culturel :

Le 19e siècle : ère de bouleversements sociaux, scientifiques et industriels.

Le 19e siècle a été une période marquée par d'importants bouleversements sociaux, scientifiques et industriels. Cette époque, également connue sous le nom de siècle des Lumières, a été caractérisée par des avancées majeures dans de nombreux domaines et a jeté les bases de la société moderne.

Sur le plan social, le 19e siècle a été témoin de profonds changements. Les idées de la Révolution française, telles que l'égalité, la liberté et la fraternité, ont continué à influencer les mouvements sociaux et politiques. L'ère industrielle a entraîné une urbanisation massive, avec des populations rurales se déplaçant vers les villes à la recherche d'opportunités d'emploi dans les usines et les industries émergentes. Cela a créé de nouvelles classes sociales, avec une bourgeoisie en plein essor et une classe ouvrière souvent confrontée à des conditions de travail difficiles.

Sur le plan scientifique, le 19e siècle a été marqué par d'importantes découvertes et avancées. Les progrès dans les domaines de la physique, de la chimie, de la biologie et de la médecine ont radicalement transformé la compréhension du monde et de l'homme lui-même. Des figures éminentes telles que Charles Darwin, Louis Pasteur et Michael Faraday ont révolutionné leurs domaines respectifs et jeté les bases de la science moderne.

Du point de vue industriel, le 19e siècle a été le siècle de la révolution industrielle. Les innovations technologiques, telles que la machine à vapeur, les chemins de fer et les machines textiles, ont conduit à une augmentation spectaculaire de la production et du commerce. Cela a également entraîné des changements majeurs dans les modes de vie, la production étant de plus en plus mécanisée et centralisée.

Dans ce contexte de bouleversements sociaux, scientifiques et industriels, l'occultisme a trouvé un terreau fertile pour s'épanouir. Les progrès scientifiques et les transformations de la société ont suscité des questionnements profonds sur le sens de la vie, la nature de la réalité et la place de l'homme dans l'univers. L'occultisme a offert une alternative à la vision strictement rationnelle du monde, explorant des dimensions cachées et mystérieuses de l'existence. Il a également été influencé par les idées révolutionnaires de l'époque, cherchant à repousser les limites de la connaissance et à libérer l'individu des contraintes imposées par la société et la science dominante.

Ainsi, le 19e siècle a été une période de transformations profondes et de remises en question, dans laquelle l'occultisme a émergé en tant que mouvement à part entière, offrant un éventail de croyances, de pratiques et d'idées qui ont continué à façonner la pensée et la culture jusqu'à nos jours.

 

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Exceptionnelle paire de miroirs du 19eme siècle représentant chacun un vampire
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Le rationalisme scientifique et ses limites face aux questions métaphysiques.

Au 19e siècle, le rationalisme scientifique était en plein essor et était considéré comme la méthode privilégiée pour acquérir des connaissances et comprendre le monde. Sous l'influence des Lumières, la science était perçue comme la voie vers la vérité objective et la compréhension des phénomènes naturels. Cependant, cette approche rationnelle avait ses limites lorsqu'il s'agissait de traiter des questions métaphysiques et des aspects de la réalité qui échappaient aux méthodes scientifiques traditionnelles.

Le rationalisme scientifique se fondait sur l'observation, l'expérience, la logique et la vérification empirique. Il visait à expliquer les phénomènes naturels à travers des lois universelles et des principes déductifs. Cela a conduit à des progrès remarquables dans de nombreux domaines, tels que la physique, la chimie et la biologie. Les scientifiques ont réussi à décomposer la matière, à découvrir les lois de la gravité, de l'électromagnétisme et à identifier les mécanismes biologiques de base. Ces avancées ont contribué à façonner le monde moderne tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Cependant, le rationalisme scientifique s'est heurté à des limites lorsqu'il s'agissait de traiter des questions métaphysiques et des aspects non mesurables ou non observables de la réalité. Les questions sur le sens de la vie, l'existence de Dieu, l'âme, la conscience et d'autres phénomènes intangibles ne pouvaient pas être abordées de manière rigoureuse par la méthode scientifique traditionnelle. Les scientifiques se sont retrouvés face à des territoires inexplorés, où les réponses ne pouvaient pas être obtenues uniquement par l'observation et l'expérimentation.

C'est dans ce contexte que l'occultisme a trouvé sa place. Il a cherché à explorer les dimensions non visibles de la réalité et à répondre aux questions métaphysiques qui dépassaient les limites de la science rationnelle. Les occultistes ont utilisé des méthodes telles que l'astrologie, l'alchimie, la magie et la communication avec les esprits pour accéder à des connaissances supposées supérieures et à des vérités cachées. Ils croyaient en l'existence de forces occultes, de mondes invisibles et de pouvoirs mystiques qui pouvaient être étudiés et maîtrisés.

Ainsi, le rationalisme scientifique du 19e siècle a ouvert la voie à un besoin croissant d'explorer les questions métaphysiques et les domaines non scientifiques de la réalité. L'occultisme a comblé ce vide en offrant des réponses alternatives et des approches différentes pour comprendre l'univers et la condition humaine. Cette tension entre le rationalisme scientifique et les aspirations métaphysiques a marqué l'époque et a contribué à façonner le paysage intellectuel et culturel du 19e siècle.

 

L'émergence du spiritisme et de la théosophie.

L'émergence du spiritisme et de la théosophie au 19e siècle a marqué un tournant important dans l'occultisme et la recherche de connaissances ésotériques. Ces mouvements ont apporté de nouvelles perspectives sur la communication avec les esprits, l'existence de mondes invisibles et les lois cosmiques.

Le spiritisme, fondé par Allan Kardec dans les années 1850, était basé sur l'idée de la communication avec les esprits des personnes décédées. Kardec prétendait recevoir des messages des esprits à travers des médiums et les publiait dans ses ouvrages, notamment "Le Livre des Esprits" et "Le Livre des Médiums". Le spiritisme a suscité un vif intérêt à l'époque, attirant des adeptes qui cherchaient à entrer en contact avec leurs proches décédés et à obtenir des réponses sur l'au-delà. Il a également proposé une vision morale et éthique du monde, mettant l'accent sur la réincarnation, la responsabilité individuelle et l'évolution spirituelle.

La théosophie, quant à elle, a été fondée par Helena Blavatsky dans les années 1870. Blavatsky prétendait être en contact avec des maîtres spirituels et des êtres supérieurs, dont elle tirait ses enseignements. Dans son œuvre majeure, "La Doctrine secrète", elle a présenté un système de connaissances ésotériques, combinant des éléments de religions orientales, de philosophie occulte et de sciences ésotériques. La théosophie visait à dévoiler les lois universelles, à explorer les mondes invisibles et à promouvoir la spiritualité universelle et la fraternité humaine.

Ces mouvements ont eu un impact significatif sur la culture de l'époque. Le spiritisme a connu une popularité considérable, avec la tenue de séances de spiritisme, l'établissement de groupes et de cercles de médiums, ainsi que des publications abondantes sur le sujet. Il a également influencé des personnalités célèbres de l'époque, comme Arthur Conan Doyle, l'auteur de Sherlock Holmes, qui était un fervent défenseur du spiritisme.

La théosophie, quant à elle, a été à l'origine de la formation de la Société théosophique, qui visait à promouvoir les enseignements de Blavatsky et à explorer les dimensions ésotériques de la réalité. La Société théosophique a joué un rôle clé dans la diffusion de l'occultisme en Occident et a influencé des figures importantes de l'époque, notamment l'écrivain et penseur W.B. Yeats.

Ces mouvements ont également ouvert la voie à de nouvelles réflexions sur la spiritualité, la nature de la réalité et la recherche de sens. Ils ont remis en question les dogmes religieux établis et ont proposé des alternatives aux systèmes de croyances traditionnels. Bien qu'ils aient également suscité des controverses et des critiques, le spiritisme et la théosophie ont contribué à élargir les horizons de l'occultisme au 19e siècle et ont laissé un héritage durable dans la recherche de connaissance.

 

Le spiritualisme et le spiritisme :

Le mouvement des tables tournantes et l'engouement pour la communication avec les esprits.

Le mouvement des tables tournantes a été l'un des phénomènes les plus remarquables et controversés de l'époque du 19e siècle. Il a suscité un engouement généralisé pour la communication avec les esprits et a ouvert la voie au développement du spiritisme.

Le phénomène des tables tournantes a été popularisé par les sœurs Fox, Margaretta et Catherine, aux États-Unis dans les années 1840. Les sœurs prétendaient être capables d'entrer en contact avec les esprits en posant leurs mains sur une table et en recevant des réponses sous forme de coups ou de mouvements de la table. Ce phénomène a rapidement gagné en popularité et a attiré l'attention de nombreuses personnes curieuses de comprendre ces manifestations apparemment surnaturelles.

Le mouvement des tables tournantes a ensuite gagné l'Europe, où il a connu une expansion rapide. Les séances de spiritisme se sont multipliées, réunissant des participants désireux de communiquer avec leurs proches décédés ou de recevoir des messages des esprits. Les tables tournantes sont devenues le moyen privilégié de communication, mais d'autres méthodes ont également été utilisées, comme l'écriture automatique, où les médiums prétendaient écrire sous l'influence des esprits, et les séances de médiumnité où les esprits étaient censés se manifester directement à travers les médiums.

L'engouement pour la communication avec les esprits était alimenté par plusieurs facteurs. D'une part, la société du 19e siècle était confrontée à de profonds changements sociaux, économiques et technologiques, et de nombreuses personnes cherchaient des réponses et du réconfort face à ces bouleversements. Le mouvement des tables tournantes offrait une promesse de contact direct avec les esprits et la possibilité de recevoir des conseils, des révélations ou des messages des êtres décédés.

D'autre part, le mouvement des tables tournantes était en corrélation avec les idées de l'époque sur les progrès scientifiques et la recherche de preuves tangibles. Les manifestations physiques observées lors des séances semblaient fournir une validation tangible de l'existence des esprits et de leur interaction avec le monde des vivants. Cependant, cela a également suscité des débats et des critiques de la part des sceptiques et des rationalistes scientifiques qui mettaient en doute l'authenticité des phénomènes.

Le mouvement des tables tournantes a finalement jeté les bases du spiritisme, qui est devenu un mouvement plus structuré et organisé avec l'arrivée d'Allan Kardec et de ses ouvrages. Le spiritisme a adopté une approche plus systématique de la communication avec les esprits, en proposant des principes éthiques, des méthodes de pratique et une vision de l'au-delà basée sur la réincarnation et l'évolution spirituelle.

 Les séances de spiritisme et la popularité des médiums.

Les séances de spiritisme et la popularité des médiums ont connu une grande notoriété au 19e siècle. Ces pratiques étaient étroitement liées à l'engouement généralisé pour la communication avec les esprits et ont joué un rôle clé dans le développement du mouvement spiritiste.

Les séances de spiritisme étaient des rassemblements organisés où les participants, appelés sitters, se réunissaient pour tenter d'entrer en contact avec les esprits. Les séances étaient souvent tenues dans des conditions spécifiques, telles que des pièces sombres ou des salles dédiées, afin de favoriser la concentration et la communication avec les esprits.

Au cours d'une séance de spiritisme, un médium jouait un rôle central. Le médium prétendait être capable de recevoir et de transmettre des messages des esprits. Les médiums utilisaient différentes techniques pour faciliter la communication, telles que l'écriture automatique, où ils prétendaient être inspirés par les esprits pour écrire des messages, la parole directe, où les esprits parlaient directement à travers le médium, ou encore la lévitation d'objets ou de tables.

La popularité des médiums a été alimentée par la fascination pour leurs capacités supposées à entrer en contact avec le monde spirituel. De nombreux médiums sont devenus des personnalités célèbres de leur époque, attirant un large public lors de leurs séances. Certains médiums, tels que Daniel Dunglas Home, Eusapia Palladino et Florence Cook, ont acquis une renommée internationale grâce à leurs performances lors des séances de spiritisme.

Les médiums étaient considérés comme des intermédiaires entre le monde des vivants et le monde des esprits. Ils étaient souvent vénérés par leurs adeptes et suscitaient un fort intérêt de la part des médias et du grand public. Les séances de spiritisme étaient souvent couvertes par les journaux, et des reportages détaillés sur les manifestations et les messages des esprits étaient publiés, suscitant à la fois fascination et scepticisme.

Cependant, les médiums étaient également sujets à des controverses et à des accusations de fraude. Certains étaient soupçonnés d'utiliser des astuces, des illusions ou des manipulations pour créer les phénomènes observés lors des séances. Les débats sur l'authenticité des médiums et des manifestations spirituelles étaient fréquents, alimentés par des sceptiques qui mettaient en doute la véracité des phénomènes.

Malgré ces controverses, les séances de spiritisme et la popularité des médiums ont laissé une empreinte durable. Elles ont contribué à l'émergence d'une sous-culture spirituelle, avec des cercles de médiums, des groupes de discussion et des publications dédiées à l'exploration des phénomènes paranormaux. Leur influence a également été ressentie dans le développement de l'occultisme, de la parapsychologie et de la recherche sur la conscience.

 Les grandes figures du spiritisme : Allan Kardec, les sœurs Fox, Helena Blavatsky.

Les grandes figures du spiritisme du 19e siècle ont joué un rôle crucial dans l'établissement et la diffusion de cette pratique. Parmi les figures les plus influentes, on retrouve Allan Kardec, les sœurs Fox et Helena Blavatsky.

Allan Kardec, de son vrai nom Hippolyte Léon Denizard Rivail, était un éducateur français qui est devenu le principal promoteur et organisateur du spiritisme. Après avoir assisté à une séance de tables tournantes en 1854, il a été profondément intrigué et a commencé à enquêter sur les phénomènes spirites. Il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet, dont "Le Livre des Esprits" en 1857 et "Le Livre des Médiums" en 1861, qui ont jeté les bases théoriques et éthiques du spiritisme. Kardec a apporté une approche systématique à la communication avec les esprits, en développant des principes et des pratiques pour les séances spirites. Son travail a exercé une influence significative sur le développement et la popularisation du spiritisme, en particulier en Europe et en Amérique latine.

Les sœurs Fox, Margaretta (Maggie) et Catherine (Kate), étaient deux jeunes filles américaines qui ont joué un rôle déterminant dans le déclenchement de l'engouement pour les phénomènes spirites. En 1848, elles prétendaient entrer en contact avec un esprit qui se manifestait par des coups et des bruits dans leur maison à Hydesville, dans l'État de New York. Les sœurs Fox sont devenues célèbres pour leurs démonstrations de tables tournantes, où elles prétendaient communiquer avec les esprits en posant leurs mains sur une table. Leur succès a été le catalyseur de l'engouement généralisé pour le spiritisme, non seulement aux États-Unis, mais aussi en Europe.

Helena Blavatsky, quant à elle, était une écrivaine et occultiste russe qui a fondé le mouvement théosophique au 19e siècle. Blavatsky prétendait être en contact avec des maîtres spirituels et des êtres supérieurs, dont elle tirait ses enseignements. Son œuvre majeure, "La Doctrine secrète", publiée en 1888, a présenté une synthèse complexe de différentes traditions ésotériques et spirituelles, combinant des éléments de religions orientales, de philosophie occulte et de sciences ésotériques. La théosophie de Blavatsky visait à dévoiler les lois universelles et à promouvoir la fraternité humaine et la recherche spirituelle.

Ces figures ont toutes contribué à l'essor du spiritisme et à l'exploration de la communication avec les esprits. Leurs écrits, enseignements et expériences ont influencé le développement de mouvements spirituels, suscité des débats intellectuels et ouvert de nouvelles perspectives sur la nature de la réalité et la recherche de sens.

 

L'ésotérisme et l'occultisme :

L'ésotérisme comme voie de connaissance réservée à une élite.

L'ésotérisme est souvent considéré comme une voie de connaissance réservée à une élite restreinte, en raison de la complexité de ses enseignements et de la nécessité d'une initiation approfondie pour y accéder. Cette perception découle de plusieurs facteurs historiques, philosophiques et socioculturels.

Historiquement, de nombreuses traditions ésotériques remontent à l'Antiquité et étaient transmises de manière orale ou écrite au sein de cercles d'initiés. Les connaissances ésotériques étaient souvent gardées secrètes et réservées à ceux qui étaient jugés dignes d'en faire partie. Cette transmission sélective contribuait à la préservation et à la protection de ces enseignements, tout en créant une distinction entre ceux qui avaient accès à cette connaissance et ceux qui ne l'avaient pas.

Philosophiquement, l'ésotérisme s'appuie souvent sur des concepts et des idées complexes qui nécessitent une certaine préparation intellectuelle et spirituelle pour être pleinement compris. Les systèmes de pensée ésotériques peuvent inclure des symboles, des archétypes, des correspondances, des rituels et des pratiques qui demandent une immersion profonde et un engagement personnel pour être intégrés et utilisés efficacement. Cette exigence d'approfondissement rend l'ésotérisme moins accessible au grand public et crée une distinction entre ceux qui ont les connaissances et les compétences nécessaires et ceux qui ne les ont pas.

Sur le plan socioculturel, l'ésotérisme a souvent été associé à des sociétés secrètes, des fraternités ou des organisations hermétiques qui ont gardé leurs enseignements et leurs pratiques réservés à leurs membres. Ces groupes restreints ont souvent été perçus comme des gardiens du savoir ésotérique, créant ainsi une aura de mystère et d'exclusivité autour de l'ésotérisme.

Cependant, il est important de noter que cette perception de l'ésotérisme comme voie réservée à une élite n'est pas universelle. Au fil du temps, de nombreux enseignements ésotériques ont été rendus plus accessibles au grand public grâce à des écrits, des conférences et des organisations qui cherchent à diffuser ces connaissances. De plus, l'évolution des médias et de la technologie a également permis une plus grande diffusion de l'ésotérisme, notamment à travers des livres, des cours en ligne et des communautés virtuelles.

La fascination pour l'alchimie, l'astrologie et la magie.

Au 19e siècle, la fascination pour l'alchimie, l'astrologie et la magie a connu un regain d'intérêt significatif. Ces domaines étaient perçus comme des moyens d'accéder à des connaissances et à des pouvoirs supérieurs, et ils ont été étudiés et explorés par de nombreux intellectuels, occultistes et chercheurs de l'époque.

L'alchimie, qui remonte à l'Antiquité, était considérée comme une discipline ésotérique visant à transformer des substances de base en substances précieuses, telles que le plomb en or, tout en poursuivant également une transformation intérieure symbolique. Au 19e siècle, l'alchimie a suscité un intérêt renouvelé, non seulement en tant que pratique de laboratoire, mais aussi en tant que symbole de transformation spirituelle et de quête de vérité. Des alchimistes tels que Paracelse et Albertus Magnus ont été étudiés et leurs écrits ont été réexaminés pour extraire des enseignements symboliques et philosophiques.

L'astrologie, qui repose sur l'idée que les positions des astres influencent les événements terrestres et les caractéristiques individuelles, a également connu un regain d'intérêt. Au 19e siècle, de nombreux ouvrages sur l'astrologie ont été publiés et des horoscopes étaient souvent consultés pour obtenir des informations sur la personnalité, le destin et les tendances astrales. Les astrologues étaient parfois considérés comme des conseillers et des guides spirituels, offrant des interprétations astrologiques personnalisées et des prédictions pour l'avenir.

La magie, en tant que pratique visant à influencer le monde naturel par des moyens surnaturels, a également captivé l'imagination du 19e siècle. La magie rituelle, les formules incantatoires et les talismans étaient explorés par des occultistes et des chercheurs en quête de pouvoirs occultes et de connexions avec le monde invisible. Des sociétés secrètes et des groupes ésotériques se sont formés pour étudier et pratiquer différentes formes de magie, tels que l'hermétisme, la kabbale et la magie cérémonielle.

La fascination pour l'alchimie, l'astrologie et la magie au 19e siècle peut être attribuée à plusieurs facteurs. D'une part, ces domaines offraient des perspectives alternatives sur la réalité, la nature humaine et la spiritualité, qui remettaient en question les paradigmes scientifiques et religieux dominants de l'époque. Ils offraient également une voie de connaissance et de pouvoir individuel, ce qui pouvait être attractif dans une période marquée par de profonds bouleversements sociaux et scientifiques.

Les sociétés secrètes et les ordres initiatiques : la Golden Dawn, l'Ordre du Temple.

Au 19e siècle, les sociétés secrètes et les ordres initiatiques ont connu un essor significatif. Deux des exemples les plus célèbres sont la Golden Dawn (Aube dorée) et l'Ordre du Temple.

La Golden Dawn, fondée en 1888 à Londres, était une société secrète ésotérique qui se consacrait à l'étude et à la pratique de l'occultisme. L'ordre a été créé par William Wynn Westcott, Samuel Liddell MacGregor Mathers et William Robert Woodman. La Golden Dawn incorporait des enseignements de diverses traditions ésotériques, notamment l'alchimie, l'astrologie, la kabbale et la magie cérémonielle. Ses membres, qui comprenaient des écrivains, des occultistes et des artistes, se réunissaient pour des rituels, des études ésotériques et des travaux de développement personnel. La Golden Dawn a eu une influence considérable sur le développement de l'occultisme et a inspiré de nombreux autres groupes ésotériques par la suite.

L'Ordre du Temple, également connu sous le nom de l'Ordre des Templiers, a une histoire qui remonte aux Croisades du Moyen Âge. Cependant, au 19e siècle, il y a eu un renouveau d'intérêt pour les Templiers, alimenté par des récits romantiques et ésotériques sur leur prétendue sagesse et leur connaissance secrète. Plusieurs ordres initiatiques se sont formés, prétendant être les héritiers spirituels et ésotériques de l'Ordre du Temple. Ces ordres, tels que l'Ordre du Temple de Jacques de Molay, l'Ordre du Temple Solaire et l'Ordre Souverain et Militaire du Temple de Jérusalem, ont attiré des membres cherchant à explorer les mystères et les enseignements supposés des Templiers.

Ces sociétés secrètes et ordres initiatiques ont attiré l'attention et l'intérêt d'un large éventail de personnes. Ils offraient un cadre pour l'étude de l'occultisme, des pratiques rituelles, des enseignements ésotériques et des expériences mystiques. Ces groupes se considéraient souvent comme des gardiens de connaissances secrètes, réservées à une élite spirituelle. Ils ont joué un rôle dans la transmission et la préservation des traditions ésotériques, tout en stimulant un intérêt généralisé pour l'occultisme et l'exploration des mystères cachés.

Il convient de noter que certains de ces ordres initiatiques et sociétés secrètes ont également été critiqués et ont fait l'objet d'accusations de fraude ou de manipulation. La frontière entre la recherche authentique de la connaissance ésotérique et les faux ordres pseudo-initiatiques a parfois été floue, ce qui a donné lieu à des controverses et à des débats sur leur légitimité.

La Golden Dawn, l'Ordre du Temple et d'autres sociétés secrètes et ordres initiatiques ont contribué à la popularité et à la fascination pour l'ésotérisme

 

Conclusion : Au 19e siècle, l'occultisme a été à la fois un refuge pour ceux qui remettaient en question les certitudes scientifiques et une source d'inspiration pour les artistes et les penseurs en quête de nouveaux horizons. Les mouvements spirituels et ésotériques ont permis d'explorer des dimensions de la réalité souvent négligées par la science, mais ont également suscité des débats et des controverses. L'influence de l'occultisme sur la société et la culture de l'époque demeure un héritage important, témoignant de l'attrait persistant de l'humanité pour le mystère et la recherche de sens.

 


 

"La Doctrine secrète" par Helena Blavatsky (1888) 
"Le Livre des Esprits" par Allan Kardec (1857) 
"Le Livre des Médiums" par Allan Kardec (1861) 
"Dogme et rituel de la haute magie" par Eliphas Lévi (1856) 
"The Golden Dawn" par Israel Regardie (1937) 
"The History of Magic and the Occult" par K. Paul Johnson (1990) 
"Histoire des croyances et des idées religieuses" par Mircea Eliade (1978) 
"Le Diable au XIXe siècle" par Pierre Kropotkine (1894) 
"Les sociétés secrètes et leur influence sur la culture occidentale" par Steven W. Trowbridge (2004) 
"The Occult Tradition in Art and Literature" par Frances C. Harkins (1997)  siècle.

 

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